11/03/2550

L’homme de tous métiers


Son ouvrage est fait. Le reste de la journée s’apprête, comme il dit. Nous sommes à « la p’tite heure » : celle du violon qui attend qu’on le décroche ; de l’accordéon chargé d’airs et de la guitare qui languit. Puis, arrive la visite.
Sa soirée est prête. Les planches commencent à trémuler, comme il dit. Nous sommes dans la « grand’ veillée » : celle des vrilles et des quadrilles ; des yeux doux et des joues rouges ; des reels et des rires partagés. C’est à ce moment que l’homme de tous métiers s’éclaircit la voix, se lève et chante. C’est à ce moment que la mémoire elle-même éclaircit la voie, s’élève et se chante.